Intel confie la production de puces SoC à TSMC
Brève Business Informatique Intel a annoncé lundi qu'à la faveur d'un accord
Memorandum Of Understanding(MOU), il confierait à la firme taïwanaise TSMC son savoir-faire
relatif aux processeurs Atom de façon à ce que cette dernière produise
des systèmes sur puce (SoC, pour system on a chip) en tirant parti. Ces
puces tout en un, au sein desquelles TSMC associera contrôleurs
graphique et réseau (WiFi ou 3G, voire Wimax)au coeur Atom seront
principalement destinées au marché des MID (Mobile Internet Device), de
la téléphonie mobile et de l'embarqué, ont indiqué les deux partenaires
lors d'une conférence téléphonique.
«
Il est simplement question d'une collaboration », a
prévenu Anand Chandrasekher, responsable de la division mobilité
d'Intel, qui précise que la firme continuera à assurer elle-même la
production des processeurs Atom que l'on retrouve aujourd'hui dans les
principaux netbooks du marché. Cet accord «
permettra à Intel et TSMC d'aller ensemble sur de nouveaux segments » de marché, a-t-il ajouté.
Intel apportera donc à TSMC le processeur Atom, à la consommation
électrique réduite et aux performances largement suffisantes pour le
secteur de la mobilité. Il bénéficiera en retour du savoir-faire de
TSMC en matière de SoC, et pourra concentrer ses capacités sur la
fabrication de processeurs plus haut de gamme, à destination des
serveurs, postes de travail et ordinateurs portables.
Sans déployer de nouvelles lignes de production, Intel devrait donc
être rapidement en mesure, grâce à TSMC, d'aller chercher des acteurs
comme ARM ou Texas Instruments sur le terrain des puces tout en un à
destination des appareils mobiles. Depuis le mois d'avril dernier,
Intel fait publiquement état de son intention de développer une puce
SoC - nom de code Moorestown - que le sud-coréen LG pourrait être l'un
des premiers à implémenter dans un appareil commercial.
En parallèle de cette initiative, Intel entend en interne concentrer
ses forces sur la fabrication de processeurs en 45 puis 32 nanomètres.
A cette fin, il a annoncé en début d'année la fermeture de trois de ses
usines en Asie, avant de dévoiler son intention d'investir sept
milliards de dollars sur les deux prochaines années dans le
développement de ses unités de production américaines, l'objectif étant
d'accélérer la transition vers les processeurs en 32 nanomètres.